personne plaçant des aiguilles d'acupuncture pour la grossesse

Acupuncture et grossesse

Comment l’acupuncture peut-elle vous accompagner pendant votre grossesse et votre post partum ?

Pendant la grossesse et le post partum, le corps et l’esprit peuvent être soumis à rude épreuve.

Nausées « matinales », douleurs de dos, ballonnements, remontées gastriques, fatigue, stress… des inconforts qui peuvent vite devenir insupportable.

L’acupuncture, branche de la médecine chinoise millénaire, a fait ses preuves pour soulager les nombreux inconforts de la femme enceinte, mais aussi l’aider à préparer sereinement l’accouchement et reprendre ses forces après celui-ci.

Elle peut également aider dans le cadre d’une fausse-couche..

1) L’acupuncture traite les inconforts de la grossesse

L’acupuncture permet de réduire considérablement les inconforts  digestifs qui peuvent apparaître tout au long de votre grossesse tels que les nausées, les brûlures d’estomac ou la constipation. Ces symptômes surviennent à la suite des changements hormonaux. Selon la médecine chinoise, ces changements provoquent des déséquilibres énergétiques qui induisent ces inconforts.

D’autre part, elle peut vous aider dans les cas de grande fatigue, d’insomnie, d’anxiété ou même dans le cas d’un état dépressif. Développer la vie n’est pas de tout repos ! En effet, le fait de « nourrir » le fœtus peut provoquer des vides notamment sur les méridiens des Reins. Le diagnostic effectué en séance permet de repérer ces vides et l’acupuncture agit sur le rééquilibrage subtil du corps pour un regain d’énergie.

Par ailleurs, lorsque votre ventre s’arrondit et s’alourdit, il est très commun de commencer à souffrir de douleurs de dos, du pelvis, des côtes ou de la sciatique. Ce sont autant de symptômes qui traduisent une perturbation de la circulation du qi (énergie) et du Sang dans les méridiens ou d’un déséquilibre énergétique des organes internes.

En stimulant les points d’acupuncture, la circulation est rétablie et les douleurs s’estompent jusqu’à possiblement disparaître. En parallèle de votre suivi en acupuncture, il est bien sûr important que vous gardiez un rythme de vie qui ne vous exténue pas. Si vous souffrez de troubles digestifs, limitez au maximum les repas copieux, les aliments fortement épicés, riches, gras ou frits, les viandes en conserve, le chocolat, l’alcool et les boissons gazeuses. Consultez régulièrement votre gynécologue et posez-lui toutes vos questions (il n’y a pas de mauvaise question).

2) Préparer sereinement son accouchement dès la 34ème semaine de grossesse avec l’acupuncture

A l’approche du terme, l’idée de l’accouchement peut être une source de véritable inquiétude pour de nombreuses femmes. L’acupuncture peut vous aider à préparer votre corps et celui du bébé.

2.1- La position du bébé dès la 34eme semaine

Concernant la position du bébé, la stimulation de points d’acupuncture lui permet d’accroître sa capacité à bouger, et à se retourner dans la position la plus favorable pour la naissance et à y rester.

Dans une étude italienne [1] effectuée sur 260 primipares avec présentation du siège à leur 33ème semaine de grossesse, 130 d’entre elles ont été traitées par la médecine chinoise pendant une période de 7 jours, et 130 ont constitué le groupe témoin. Dans le premier groupe 75,4% des bébés se sont retournés, contre 47,7% dans le groupe témoin.

D’autres études [2] ont montré que le meilleur moment pour faire retourner le bébé en position de siège est la 34ème semaine, avant qu’il ne soit trop gros. Alors n’attendez pas d’arriver à la 38ème semaine pour venir consulter en acupuncture. Maximisez vos chances.

2.2- Préparation à l’accouchement dès la 37eme semaine

A partir de la 37ème semaine de grossesse, il est possible pour la patiente de suivre une fois par semaine un traitement prénatal d’acupuncture pour préparer l’accouchement. L’objectif de l’acupuncture prénatale est d’augmenter l’efficacité du travail en réduisant sa durée, mais aussi de diminuer le risque d’interventions médicales et de césarienne lors de l’accouchement.

Une étude[3] a montré que la durée moyenne du travail des femmes qui accouchaient pour la première fois était de 8 heures et 2 minutes pour les 70 femmes du groupe témoin contre 6 heures et 36 minutes pour celles (70 femmes) qui avaient bénéficié d’un traitement prénatal par acupuncture.

En effet, certains points d’acupuncture ont pour action de relâcher le col de l’utérus et le pelvis, d’autres peuvent aider à provoquer l’accouchement. La plupart des femmes remarque une augmentation des contractions utérines après 1 à 2 séances d’acupuncture prénatale. C’est pour ces raisons que ce travail s’effectue uniquement à partir de la 37eme semaines de grossesse.

3) Repos et acupuncture pour reprendre des forces pendant le post-partum

Dans de nombreux pays d’Asie, le mois de repos qui suit l’accouchement est considéré comme extrêmement important pour aider les mamans à traverser en douceur les transitions physiologiques et psychologiques.

En effet la période de 30 jours (certains textes parlent de 100 jours [4]) qui suit l’accouchement nécessite une tonification du corps pour reconstituer le sang et l’énergie perdus lors de la grossesse et de l’accouchement.

L’acupuncture combinée aux plantes chinoises, ainsi qu’une diététique appropriée permet à la nouvelle maman de retrouver rapidement son niveau d’énergie, tout en lui évitant les désagréments  comme les dépressions post-partum appelés souvent « baby-blues ».

Par ailleurs, la médecine chinoise peut aider à résoudre d’autres problèmes pouvant apparaître dans la période qui suit l’accouchement, comme des saignements utérins persistants, des crampes utérines ou une lactation insuffisante.

En parallèle du traitement d’acupuncture, il est impératif que  la maman ait assez de temps de repos, tout en ayant une alimentation et des exercices physiques appropriés. Gardons en tête que la maman doit se remettre d’un accouchement et d’une grossesse de neuf mois, cela demande du temps.

4) Et l’acupuncture en cas de fausse-couche ?

Lorsqu’il y a des signes d’une potentielle fausse-couche (saignements, douleurs lombaires et crampes abdominales), il faut impérativement restreindre vos efforts tant physiques qu’intellectuels et éviter toute relation sexuelle pour réduire les risques.

En acupuncture on parle souvent de vide d’énergie, principalement des organes Rein et Rate. Il faudra alors agir vite et tonifier ces méridiens avant que le col de l’utérus ne commence à se dilater.

Quand la fausse-couche est inévitable ou arrêtée, le traitement en acupuncture a pour but de renforcer les capacités du corps à évacuer le fœtus et à aider la femme physiquement et  émotionnellement  à surmonter cette épreuve.

En cas de fausse-couche, la médecine chinoise peut aider à récupérer plus rapidement en  combinant des séances d’acupuncture et la prise de plantes toniques.

Il est impératif de consulter votre gynécologue, qui pourra déterminer à l’aide des imageries médicales s’il y a véritablement fausse- couche s’il y a véritablement fausse- couche.

A la Clinique Naturelle, nous proposons d’accompagner les femmes pendant les étapes de leurs grossesses et le post-partum en acupuncture. Eric Zhao est thérapeute agréé ASCA et RME. Il a étudié en Chine et travaillé dans les hôpitaux pendant sa formation.

Références
[1] Cardini F, Weixin H(1998). « Moxibustion for correction of breech presentation », Journal of theAmerican Medical Association, 280 :1580-1584.

[2] Kubista E, Kucera H (1974). « Uber die Anwendung der Akupunktur zur Geburtsvorbereitung », Geburtshilfe Perinatol : 178, 224-9.

[3] Co-operative Research Group on Moxibustion Version (1984). « Clinical observation on the effects of version by moxibustion ».Résumés du Second National Symposium on Acupuncture and Moxibustion and Acupuncture Anaesthesia, All-China Society of Acupuncture and Moxibustion, Beijing, p.150 et Cardini F, Weixin H(1998). « Moxibustion for correction of breech presentation », Journal of the American Medical Association, 280:1580-1584.

[4] Auteroche B and Navailh R (1986). Acupuncture en Gynécologie et Obstétrique. Maloine, Paris : chapitre 11.

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